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Comment la pharma fait face à ses pertes de brevets ?

Au début des années 2010, l'industrie pharmaceutique a connu une grande vague de pertes de brevets. 

Les blockbusters qui avaient alimenté des années de croissance perdaient leur protection et s'exposaient à des concurrents génériques. 

Si ce phénomène avait alors secoué l'industrie, le contexte actuel promet des turbulences encore plus grandes : plus de 200 milliards de dollars de revenus annuels sont sur la sellette.

En quoi cette chute est différente de celle des années 2010 ?

Quelle est la réponse des laboratoires ? 

Faisons le point dans cet article. 

Une chute différente de 2010

Si la chute de 2010 a été forte, les pertes de brevets qui arrivent ont une différence notable : un bon nombre des médicaments qui perdent leur exclusivité sur le marché sont des produits biologiques plutôt que les petites molécules chimiques qui dominaient le marché en 2010.

Ainsi, les concurrent amenés à “remplacer” ces médicaments biologique ne seront pas des génériques mais des biosimilaires.

Et mine de rien, cette différence laisse penser que les choses risquent de se passer autrement cette fois-ci :

  • De nombreux biosimilaires ne seront pas directement substituables par les pharmaciens.

  • Les prescripteurs, quant à eux, pourraient être réticents à l’idée de remplacer le médicament de marque d’un patient stable par son biosimilaire.

    Ainsi, au départ, ce seront les patients nouvellement diagnostiqués qui seront les plus susceptibles de recevoir ces biosimilaires, ce qui laisse encore de beaux jours aux princeps. 

  • Comme les biosimilaires sont plus coûteux à développer et à fabriquer, leurs fabricants ne pourront pas se permettre de réduire leurs prix autant que pour les pilules génériques.

  • À la différence des génériques, les biosimilaires ne sont pas une substitution “qui va de soit” dans l’esprit des prescripteurs.

    Ainsi, ces derniers doivent être vendus : les visiteurs médicaux doivent aller promouvoir leur(s) biosimilaire(s) pour gagner des parts de marché.

    Cela représente un coût et un temps loin d’être négligeables.

“Si vous suivez les ventes d’une petite molécule typique qui devient générique, elle s’effondre réellement : 80 % du marché peut disparaître en 30 à 90 jours et le prix baisse encore plus”

Richard Kelly, associé principal du cabinet d’avocats Oblon, McClelland, Maier & Neustadt

La réponse des laboratoires

Néanmoins, cela n’enlève pas que les pertes de brevets qui arrivent sont considérables :

Principales pertes de brevets des laboratoires pharmaceutiques

En réponse à cela, les laboratoires mettent en place des stratégies que l’on peut résumer en 3 points:

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