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Un monde sans maladies grâce aux Nanorobots

Maladie: terme historique utilisé pour décrire diverses maladies physiques et mentales qui affectaient les organismes, principalement les humains, à une époque précédant l'avènement des interventions nanomédicales et génétiques globales. Dans un passé technologiquement primitif, les maladies étaient des causes courantes d’inconfort, de dysfonctionnement et de mortalité, nécessitant souvent un traitement et des soins médicaux. Les progrès modernes et les nanorobots ont rendu ce terme obsolète, car des affections auparavant classées comme maladies sont désormais évitables ou entièrement curables au niveau moléculaire.

The Medical Futurist

Cette définition qui semble tout droit sortie d’un livre de science-fiction relève effectivement très largement de la fiction.

Mais avec les énormes progrès des nanotechnologies et la révolution en cours dans le domaine de l'intelligence artificielle, il semble passionnant d'imaginer l'impact que cela aura lorsque ces deux technologies convergeront.

La nanomédecine aujourd’hui

La nanomédecine est l'application des nanotechnologies à des questions de santé. 

Ce domaine exploite les propriétés unique de matériaux à l'échelle du nanomètre (10-9 m).

Cette échelle est particulièrement intéressante car elle est similaire à l'échelle de nombreux mécanismes biologiques, ce qui permet de franchir des barrières naturelles et d'interagir avec l'ADN ou les plus petites protéines.

La technologie est déjà bien développée : elle compte aujourd’hui plus de 80 produits commercialisés.

Par exemple l'Abraxane est un médicament qui utilise les nanotechnologies pour améliorer l'efficacité du traitement de certains cancers. 

Il se compose de nanoparticules d'albumine liées au paclitaxel, une molécule bien connue en chimiothérapie. 

L'utilisation de nanoparticules permet une meilleure pénétration du médicament dans les cellules cancéreuses toutes en minimisant l'impact sur les cellules saines, ce qui réduit les effets secondaires par rapport aux formulations traditionnelles.

Ce médicaments est principalement utilisé pour traiter le cancer du sein, le cancer du pancréas et le cancer du poumon et illustre parfaitement les innovations permises par les nanotechnologies. 

Concernant les nanorobots, des entreprises se penchent déjà sur le sujet et développent des solutions particulièrement innovantes. En voici 5 exemples : 

  • Bionautlabs (Los Angeles, États-Unis) développe des micro-robots télécommandés appelés Bionauts pour traiter des troubles du système nerveux central. Ces robots peuvent naviguer de manière non invasive à minimale invasive dans les tissus pour délivrer des thérapies biologiques ou de petites molécules.

  • Nanorobotics (Hod HaSharon, Israël) développe des nanomachines moléculaires conçues pour altérer la conformation des cellules cancéreuses en réponse à des stimuli lumineux externes.

  • AMAROB Technologies (Besançon, France) fabrique des dispositifs chirurgicaux microbotiques. Leur système utilise un scalpel laser miniaturisé dirigé par un microrobot à l'intérieur du corps humain.

  • Theranautilus (Bengaluru, Inde) produit des nanobots magnétiques qui permettent de désensibiliser les dents et de favoriser la régénération dentaire.

  • Microsure (Eindhoven, Pays-Bas) offre un robot chirurgical certifié CE, MUSA, qui  est capable de connecter des vaisseaux aussi petits que 0,3 mm et trouve des applications en chirurgie lymphatique et chirurgie de la main.

La nanomédecine demain

…ou après-demain

Bien que ces innovation soient très impressionnantes, nous sommes encore loin de la convergence de l'IA et des nanotechnologies et ses promesses de faire disparaitre les maladies.

Un monde ou cela existerait fascine l'imaginaire collectif et a déjà été largement pensé dans des romans de science-fiction. 

Ces nanorobots seraient en permanence en train de surveiller notre corps. 

Capables de détecter des anomalies cellulaires bien avant l'apparition des premiers symptômes, ces dispositifs révolutionneraient la prévention des maladies. 

À la moindre anomalie détectée, le robot pourrait envoyer une alerte au médecin qui concevrait le médicament approprié et le nanorobot se chargera de l'administrer directement sur les zones ciblées.

Encore plus fou, ces mini ouvriers pourraient être programmés pour réparer des mutations ou défauts génétiques.

Au niveau neurologique, ils pourraient agir sur nos fonctions cognitives telles que la mémoire ou l'apprentissage.

Ils pourraient même s'attaquer aux problèmes de santé mentale en régulant les mécanismes chimiques causant la dépression ou l'anxiété.

Enfin, le vieillissement lui aussi serait un concept obsolète : les tissus vieillis pourraient être directement remplacés par ces soldats miniatures.

Bien qu’une telle innovation paraisse enthousiasmante, 4 limites identifiées laissent penser qu’il faudra probablement encore plusieurs décennies pour en arriver la :

1. Technologie

Miniaturiser des composants équipés d’IA à l’échelle d'u nanomètre qui conserve une puissance suffisante constitue un immense défis.

Nous commençons à savoir le faire à l’échelle microscopique (10-6 ), il manque encore un facteur 1000.

2. Biocompatibilité

À une si petite échelle, la notion déjà très complexe de biocompatibilité devra certainement être repensée pour éviter des interactions avec les sytèmes biologiques.

3. Éthique et réglementaire

Si un pacemaker peut être piraté, imaginez l’impact que cela pourrait avoir avec des nanorobots.

Aussi, de nombreuses problématiques liées à la collecte des données ou la validation cliniques de nouveaux usages pourraient se poser.

4. Coût et accessibilité

Un tel système serait évidemment très cher et poserait des questions d’équité dans l’accès aux soins.

Merci d’avoir lu cette édition jusqu’au bout !

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