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La Medtech, bientôt 0 carbone ?

L'industrie des technologies médicales a, par essence, un objectif principal dans la société : fournir des solutions qui sauvent des vies.

Paradoxalement, cette industrie contribue à une pollution qui, chaque année, menace la santé de millions de personnes...

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Face à cette réalité, l’industrie déploie des efforts concertés pour atteindre la neutralité carbone entre 2025 et 2050. 

Alors, où en est-on aujourd'hui ? Quelles stratégies sont mises en œuvre, et quelles actions doivent encore être prises ?

Plongeons au cœur de cette transformation essentielle.

Qu’est-ce qui pollue dans l’industrie ?

Plus de 90% des émissions de carbone de cette industrie relèvent du scope 3.

Le scope 3 regroupe toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui ne sont pas liées directement à la fabrication du produit, mais à d'autres étapes du cycle de vie du produit.

Dans cette catégorie, 45% des GES sont issus de l’achat des bien et services et 28% de l’utilisation de ces produits post-commercialisation.

Le coût de la décarbonation

Comme pour la Pharma, 90% des émissions totales peuvent être réduites grâce aux leviers existant.

Les 10 % restants seront probablement difficiles à réduire avec des leviers communs et pourront donc être abordés avec des stratégies à court terme, telles que les compensations carbone.

La compensation carbone est un mécanisme par lequel une personne ou une organisation peut compenser ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en finançant des projets qui réduisent ou capturent une quantité équivalente de GES ailleurs.

L'idée est d'atteindre un bilan carbone neutre en équilibrant les émissions produites avec la quantité de carbone réduite ou séquestrée.

Aussi, fait assez encourageant, 70% (contre 60% pour la pharma) des émissions totales du secteur pourraient être réduites en engageant un coût net nul.

Les principaux leviers de décarbonation

1. Redéfinir le design des produits

La fabrication et l’utilisation de matière première recyclées (telles que le polyéthylène haute densité et l’acier inoxydable) constituent l’un des principaux leviers de décarbonation dans l’étape initiale de la vie d’un produit.

Cela doit passer par plusieurs points :

  • Réduire la teneur en matériaux des produits finaux tout en conservant leur qualité.

  • Faciliter le démontage.

  • Améliorer les approches et technologies de tri.

Une approche prometteuse consiste à identifier des initiatives visant à réduire simultanément son empreinte carbone et ses coûts, et valider les initiatives avec la R&D, les achats et les commentaires des clients.

2. Agir sur les emballages

La refonte de l’emballage ou du produit couplée l'utilisation de matériaux d'emballage à faible émission de carbone peuvent contribuer à réduire jusqu'à 90 % des émissions totales des emballages d'ici 2040.

3. Choisir les bons fournisseurs

Étant donné que les biens et services achetés représentent près de 45% des GES émis, la décarbonation de cette industrie passera forcément par une compétition chez les fournisseurs.

En effet, l'empreinte carbone des fournisseurs est considérée comme un critère de sélection pour plus de 90 % des principales entreprises médicales, en particulier lorsque la qualité, le coût et la disponibilité sont comparables.

4. Utiliser les énergies renouvelables.

Comme pour la pharma, de plus en plus de sociétés installent des infrastructures le permettant (panneaux solaires principalement).

Aussi, un nombre croissant d’entre elles commence à fournir des véhicules électriques ou hybrides pour sa force de vente.

5. Produire localement

La relocalisation de la production et de l’approvisionnement sont considérés comme des moyens efficaces pour réduire l’empreinte carbone de la medtech.

Actuellement, de nombreux dispositifs médicaux sont fabriqués en Inde et cela a un double impact sur l’environnement :

  • L’Inde dépend principalement du charbon pour sa production d’énergie.

    Cette dépendance fait que la production de DM dans ce pays est, par essence, plus émettrice de carbone qu’elle ne le serait dans des régions utilisant des sources d'énergie plus propres.

  • Les grandes distances de transport entre les sources de matières premières, les installations de production et les patients contribuent également à l’impact carbone.

Face à ces nombreux challenges, les premières étapes actuelles sont principalement focalisée sur des initiatives à VAN positives, c’est-à-dire qui conduisent à des économies de coût.

Aujourd’hui, elles représentent 15 à 25% des émissions totales :

  • Agir sur les emballages.

  • Supprimer l’utilisation des platiques contenant de l’acrylonitrile, du butadiène et du styrène.

  • Consommer le l’aluminium 0 carbone.

  • Instaurer le recyclage en boucle fermée.

  • Adopter le carton 100 % recyclé.

Merci d’avoir lu cette édition jusqu’au bout !

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